mercredi 12 janvier 2011

http://www.youtube.com/watch?v=JCwsASjtryw

La complainte de Mandrin

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  1. La Complainte de Mandrin


    Nous étions vingt ou trente
    Brigands dans une bande
    Tous habillés de blanc
    A la mode des, vous m'entendez . . . .
    Tous habillés de blanc
    A la mode des marchands.

    La première volerie
    Que je fis dans ma vie,
    C'est d'avoir goupillé
    La bourse d'un, vous m'entendez. . . .
    C'est d'avoir goupillé
    La bourse d'un curé.

    J'entrais dedans la chambre,
    Mon Dieu, qu'elle était grande !
    J'y trouvais mille écus,
    Je mis la main, vous m'entendez. . . .
    J'y trouvais mille écus,
    Je mis la main dessus.

    J'entrais dedans une autre,
    Mon Dieu, qu'elle était haute !
    De robes et de manteaux,
    J'en chargeais trois, vous m'entendez. . . .
    De robes et de manteaux,
    J'en chargeais trois chariots.

    Je les portais pour vendre,
    A la foire en Hollande.
    J'les vendis bon marché,
    Ils ne m'avaient rien, vous m'entendez. . . .
    J'les vendis bon marché,
    Ils ne m'avaient rien coûté.
    Ces Messieurs de Grenoble,
    Avec leurs longues robes,
    Et leurs bonnets carrés,
    M'eurent bientôt, vous m'entendez. . . .
    Et leurs bonnets carrés,
    M'eurent bientôt jugé.

    Ils m'ont jugé à pendre,
    Ah ! c'est dur à entendre !
    A pendre et étrangler,
    Sur la place du, vous m'entendez. . . .
    A pendre et étrangler,
    Sur la place du marché.

    Monté sur la potence,
    Je regardais la France,
    J'y vis mes compagnons,
    A l'ombre d'un, vous m'entendez. . . .
    J'y vis mes compagnons,
    A l'ombre d'un buisson.

    Compagnons de misère,
    Allez dire à ma mère,
    Qu'elle ne me reverra plus,
    J'suis un enfant, vous m'entendez. . . .
    Qu'elle ne me reverra plus,
    J'suis un enfant perdu.

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